Nous quittons Atlantida do Sul pour nous diriger vers Porto Alegre. Pour moi, cette ville n'évoquait que le forum social mondial. Sur la route, nous prenons un orage mémorable juste avant d'arriver. Les éclairs sont tout autour de nous et nous n'en menons pas large car la voiture roule toujours mal et on prend la flotte à l'arrière... Yan est à prendre avec des pincettes. Ca commence mal...

Nous trouvons le centre après avoir tourné un peu. Nous dénichons également l'hôtel référencé dans le guide et un parking avec une entrée suffisamment haute pour nous permettre de passer... Cela nous a pris pas mal de temps. Nous ne sommes pas très à l'aise avec toutes ses contraintes citadine et autant vous dire que Yan ne décolère pas car il n'a aucune envie de passer du temps en ville. Cela nous vaut quelques frictions mais j'obtiens quand même une nuit... Il est 15 heures: nous n'avons toujours pas mangé et nous n'avons pas d'argent car nous avons tout donné à l'hôtelier qui voulait être payé d'avance... Il nous faut trouver une banque qui accepte la carte visa et cela nous prend encore un petite heure sous la pluie... Finalement, trempés, nous nous réfugions dans un snack pour nous caler l'estomac à 16h... Nous revenons à l'hôtel pour prendre une douche et ressortons pour entamer la visite de la ville. En ayant tourné un peu en voiture et à pieds on a déjà quelques repères... C'est déjà ça! En plus, il ne pleut plus.

Nous visitons la « Catédral Metropolintana » qui n'a rien d'exceptionnelle. Évidemment, on n'est pas bien habitués avec nos cathédrales gothiques ou romanes... Nous continuons à déambuler dans la ville et accédons à un espace culturel dont je ne m rappelle plus le nom. C'est un immeuble complètement restauré dans lequel ont été aménagées des salles d'exposition, de répétitions, de musique. L'endroit est vraiment agréable car il est visiblement utilisé par des gens très différents et de tout âge. Nous sortons pour manger dans un boui boui qui propose des assiettes complètes me rappelant mon enfance au Portugal. Au menu: salade verte, tomates en salade, riz blanc (transgénique?), haricots rouges et viande au choix. On est bien calés et on va se coucher...

Le lendemain, on s'occupe du linge. A l'hôtel on nous le lave au poids et autant vous dire que ça va vite... On commence par le plus urgent...

On vide la chambre et on repart à la découverte de la ville. Nous voulons nous rendre au marché ancien couvert mais malheureusement il est fermé le dimanche. C'est un comble pour un marché non? Je suis un peu déçue car il a l'air vraiment beau de l'extérieur et j'adore les marchés. Nous nous rabattons sur le marché découvert à l'extérieur où nous rencontrons un militant du PT (parti des travailleurs). Nous discutons un peu mais il n'a pas beaucoup de temps à nous consacrer car il travaille. Il nous raconte sa participation au forum social mondial et je lui pose deux ou trois questions sur le budget participatif selon lequel la municipalité octroie des pouvoirs assez conséquents à la population dans le vote du budget de la ville. Depuis la défaite du PT aux dernières élections, le budget participatif a pris un autre nom et la participation des citoyens est rendue beaucoup plus difficile. Il nous conseille également de faire très attention aux vols à la tire. Ce n'est pas la première fois que nous sommes ainsi mis en garde. Il n'y a non plus aucune voiture qui stationne dehors la nuit. Toutes sont verrouillées dans des parkings assez chers. Nous avons payé 20 reales (un peu moins de 10 euros) pour une nuit et une journée. Yan ne se sent pas bien dans la ville et c'est vrai que nous croisons beaucoup de sans logis et de mendiants. Après presque deux mois de campagne, cela nous rend mal à l'aise. La misère que l'on a vu jusqu'à présent n'était pas la même: les gens y sont très démunis mais ils arrivent toujours à se construire une cabane; à planter quelques légumes et à se débrouiller. En ville, la pauvreté est beaucoup plus crue et bien évidemment la délinquance s'y développe. Au repas, le serveur avec qui nous discutions des prix du repas nous faisait remarquer en coin que l'on était observé par des jeunes voleurs à la tire. Ajoutez à cela d'autres rencontres nous déconseillant fortement de laisser la voiture dehors même en pleine journée, cela ne met pas à l'aise...

Nous visitons un musée contemporain (Museo de arte de Rio Grande do sul) dans un ancien bâtiment lui aussi réhabilité et les filles en profitent pour participer à un atelier d'arts plastiques. Nous voulions visiter un musée sur les gauchos mais il était fermé.

Nous avons repéré une laverie automatique et nous finissons de laver le linge pendant que Yan cherche à imprimer des photos en couleur pour le travail scolaire des filles.

Quand toutes les missions sont remplies, nous repartons et poursuivons la route du sud. Yan revit!

Nous trouvons une petite ville balnéaire sur la «lagoa de los patos » ou lagune des canards : Tapes. Nous avons de nouveau les pieds dans l'eau et sommes en plein nature.

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Octobre 2009 : Porto Alegre

 
   



 


Cathédral metropolitana

 

Les dragonnes
 

On se croirait au Portugal !
 

Un taxi ... rouge.

 

   

 
   

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